Au fil des jours, je réfléchis pas mal à ma posture d'auteur-écrivain
1.qu'est-ce que je souhaite vraiment ?
2.à quel besoin ça répond en moi ?
3.quel est mon rêve ultime ?
Commençons par le point 1 :
Qu'est-ce que je vise en écrivant ?
Je vois bien que je ne cherche pas à me faire de l'argent.
Je suis réaliste, il y a beaucoup de gens qui écrivent et seul un petit pourcentage gagne sa vie (En France, sur 101 000 auteurs en 2013, seulement 12 000 écrivains ont un salaire annuel de plus de 8000€, et seulement 1600 ont des revenus supérieurs à 3 fois le SMIC. source: Librinova)
Préparer ma retraite ?
Oui pourquoi pas, bien que cela soit pour dans 15 ans seulement depuis qu'ils ont passé l'âge de la pension de 62 à 65 ans.
J'ai encore le temps, c'est long 15 ans et je n'ai pas envie d'attendre que ça passe bêtement.
En fait, je souhaite avoir un but à moi, un projet qui me correspond vraiment, et pas dans 15 ans mais dès maintenant.
J'aime mon travail d'Office Manager, j'ai un super patron, des collègues sympas et intelligents. Je contribue aux projets des autres et c'est très bien mais ce n'est pas mon projet.
Et j'ai envie des deux.
J'ai aussi envie d'être moi-même à la manoeuvre, même si c'est parfois stressant et qu'il n'y a personne pour me botter le cul quand je retombe dans ma nonchalance ou pour choisir tel ou telle direction à mon histoire, tel point de vue, telle photo, etc..
Mais justement, c'est ça tout le challenge, sinon ce serait trop facile !
En résumé, il s'agit de sortir de ma zone de confort tout en faisant quelque chose que j'adore !
Je signe où ?
Point 2. Quel est mon besoin ?
Ecrire me permet d'exprimer ce qui me traverse.
Au départ, j'écris pour moi-même, je dois bien l'avouer.
Ecrire m'aide à me connecter à ma part intuitive et demande à mon mental de traduire ce qu'il a parfois du mal à dire oralement. Ecrire m'aide à mieux me connaître et à faire confiance en mon intuition.
Mais j'ai aussi besoin de reliance, de partager.
Ecrire pour être lu, sinon cela suffirait que j'écrive un journal intime.
Etre lu et puis ce qui suit : qu'en pense-t-il mon lecteur ? si personne ne me lit, je ne suis pas reliée.
Cela passe du coup par toutes les phases du jugement, de l'auto-critique, etc..
Je me dis "et alors, t'en as pensé quoi?" mais je n'ose pas demander..
s'il ne dit rien, peut-être ne l'a-t-il pas encore lu, dis-je pour me rassurer.
Mais s'il l'a lu, l'a-t-il aimé?
Généralement, je me prépare à un "pas mal" ou "il faudrait que je le relise", j'avale ma salive, et je me dis que Cheveu blanc peut ne pas plaire. Ce qui est vrai, il ne s'agit pas de faire l'unanimité.
Savoir lire entre les lignes, dans les silences, ça fait partie de l'apprentissage.
Mais finalement, jusqu'à présent, les retours sont positifs, encourageants, touchants !
Ce que je ressens quand je me relis ne semble pas tout à fait tronqué ou auto-subjectif.
Confiance, confiance, sans arrogance..
J'affine mon regard critique sur moi-même, je vois les défauts, les inaboutissements de ma pensée et de mes propos et je prends tous ces apprentissages avec moi dans l'écriture de mon prochain roman.
Et ça aussi c'est un besoin : continuer à apprendre et à m'améliorer, en acceptant la critique.
Terminons par le Point 3. Quel est mon rêve ultime ?
Alors cette question est essentielle et nous devrions tous nous la poser !
La pensée étant créative, nos rêves et nos envies d'aujourd'hui sont notre réalité de demain.
En même temps, comme il se fait que le futur existe déjà et se manifeste sous forme de synchronicités, il ne tient qu'à moi de lui permettre de se matérialiser sans y faire obstacle avec mes peurs et mes croyances limitantes.
J'ai toujours eu du mal à me projeter dans un futur plus ou moins lointain, voulant laisser la Vie m'apporter ce qui était juste pour moi.
Une sorte de lâcher prise qui parfois frise la nonchalance et rend la matière molle et informe.
Ce qui m'a souvent donné le sentiment d' errer sans but.
Aujourd'hui, depuis que j'ai démarré ce processus d'écriture, quelque chose a clairement changé, comme si j'avais retrouvé mon fil d'Ariane, celui que j'ai lâché à 18 ans et dont je parle dans Cheveu Blanc.
Ce fil enfin retrouvé - du moins je l'espère - va me permettre de sortir de mon labyrinthe personnel et solitaire.
Ce fil qu'est pour moi l'écriture me relie à la Vie, à l'Humanité, à Vous.
Alors, si je devais le nommer, je dirais que mon rêve ultime serait que
- mes histoires soient lues
- par le plus grand nombre de lecteurs possible
- afin qu'elles contribuent à donner de l'espoir
- et à nous relier les uns aux autres.
Et vous quel est votre rêve ultime ?
Pourquoi vouloir être écrivain